Il naît, à l'horizon, la douceur d'un ciel
pâle
A la courbe du vent dont tremble un peuplier ;
On
entend, au sous-bois, par un vieux cerf, le râle
Ainsi le goût
de vivre aurait été délié !
Dans l'immense magie de
la nature exquise
Il est la Poésie que l'on ne connaît
pas !
Chacun de nous s'en va, gentiment, à sa guise
Et
l'on retient, de lui, à peine ses Faux Pas !
Le soleil a
blanchi, le soir, de sa tristesse
Et les arbres écrus, squelettes
endormis,
Dressent vers le ciel bleu leur immense détresse
Il
n'est ni chien, ni loup ; il n'est pas d'ennemi !
On
a peut-être froid des Êtres qu'on déloge
En cette fin d'hiver
pour d'obscures raisons !
Naissent des Libertés à fin qu'on
les reloge
Et que parmi le temps chaque Être est sa saison !
Le
ciel ouvre ses bras aux âmes rejetées !
J'entends, au fond
de moi, l'âme d'un cœur transi
Mais la nature – en Nous – ne
tait les Libertés
Lorsqu'elle évoque, enfin, sa propre
frénésie !
Il fait beau sur la vie dans le vouloir des
choses
Comme un petit recoin délaissé d'aventure
Et songent
les parfums des musiques des roses
Et songe le vieux temps outre
cette rature !