Il
est, Il a…
Il
est… la feuille morte, au regard, accrochée,
malhabile et
perdue que l’on n’alla chercher
au lointain de l’hiver sous
les gravats des jours,
il est le roux du deuil et l’encor des
toujours.
Son rêve a déversé, aux torrents des ornières,
ce
que les choses croient ou ce qu’elles nièrent
aux pourtours de
l’aveugle et médusé voyage
dont le chemin n’est rien que
souffrance de l’âge.
Il est, en l’incertain et la divine
errance,
sa propre pluie de mots tombée sur sa souffrance,
et
lorsque à ses yeux clos de son éternité
les vents de l’irréel
soufflent sa liberté
il négocie le songe contre la
blessure,
s’évade en l’au-delà de ce qui le rassure :
«
Un amour étonné de son lieu incolore… »
Il est la feuille
morte épuisée qui implore !
Et de l’autre côté des
miroirs misogynes,
lorsque les plaies du cœur en plus rien
n’imaginent
qu’au là-bas des vents fous une feuille
s’envole,
il a – la mort dans l’âme – son âme
bénévole.
Alain Girard
Copyright. Tous Droits
Réservés.